samedi 11 janvier 2014

Frozen

J'ai du spoiler pour vraiment écrire tout ce que je voulais dans cette critique.



Synopsis :

Anna, une jeune fille aussi audacieuse qu’optimiste, se lance dans un incroyable voyage en compagnie de Kristoff, un montagnard expérimenté, et de son fidèle renne, Sven à la recherche de sa sœur, Elsa, la Reine des Neiges qui a plongé le royaume d’Arendelle dans un hiver éternel…  En chemin, ils vont rencontrer de mystérieux trolls et un drôle de bonhomme de neige nommé Olaf, braver les conditions extrêmes des sommets escarpés et glacés, et affronter la magie qui les guette à chaque pas. [Allociné]


Mon avis :


Depuis que je suis gosse, les Disney c'est pas mon truc. Enfin, c'est surtout les Disney de princesses qui me posent problèmes. A part Mulan, Raiponce et Rebelle je les trouve tous
 affreusement niais, et les héroïnes chiantes au possible. Du coup, quand les premiers retours de presse sur Frozen sont apparus et que bon nombre de journalistes scandaient le mot "féminisme", je me suis dit que je devais impérativement voir ça. Ma procrastination le manque de temps m'ayant empêché de le voir au cinéma, je me suis donc lancée de ce soir, en VO avec beaucoup d'attente et surtout beaucoup de crainte d'être déçue. Alors au final qu'en est-il ?

Je suis ra-vie. Pour décrire globalement le film, il est bon. L'histoire est sympa (même si elle n'a plus grand chose à voir avec l'originale), visuellement le film est beau et surtout il 
est très drôle.
Plus concrètement, le film m'a convaincue. J'ai tout de suite adoré Anna. Elle n'a rien à voir avec les héroïnes propres sur elles et parfaites typique Disney. Pour le coup, Anna a bon un côté boulet. Elle casse des choses, parle souvent sans réfléchir, n'y connait pas grand chose au monde extérieur après en avoir été tenue si longtemps à l'écart, mais à côté de ça, elle sait se gérer. Elle n'hésite pas à foncer dans le tas, elle a de la répartie, elle est tout à fait capable de se défendre (notamment face à une horde de loups), et elle n'attend pas qu'un homme vienne prendre en main la situation, bref elle est à la fois awkward et totalement badass. Et franchement, ça fait du bien. C'est vraiment le genre d'héroïne qui manquait à Disney. 
Concernant sa soeur Elsa, c'est vraiment le "point noir" du film à mes yeux. Elle n'est pas vraiment développée et son temps d'apparition est assez limité. On sait qu'elle a des pouvoirs, qu'elle ne sait pas les contrôler et c'est à peu près tout. Aucune explication sur les pouvoirs en question et j'ai vraiment trouvé ça dommage. A côté de ça le personnage reste tout de même appréciable. Elle décide de partir quitte à vivre seule afin de protéger le reste du royaume, or ce départ n'est pas présenté comme un exil de tristesse et de solitude mais plutôt comme une libération. Elle est enfin libre de donner cours à ses pouvoirs, de devenir celle qu'elle a envie de devenir.
On sent également qu'elle aime réellement sa soeur. Une des choses qui m'a le plus marquée, c'est quand Anna vient la voir juste après avoir rencontré Hans, en lui demandant son accord pour se marier, Elsa lui répond que non, parce qu'après tout qui se marie avec une personne rencontrée le jour même ? (Coucou Blanche-Neige et autres Cendrillon)
Pour les personnages masculins, là encore grosse surprise, il y a du changement et du bon.
Je ne sais pas si on peut le ranger dans cette catégorie mais tant pis, je vais parler d'Olaf. Parce qu'Olaf c'est juste un concentré de bonne humeur à chaque réplique. Sans exagérer, c'est la première fois que je ris franchement devant un Disney. Il est tellement magique. Il est à la fois super choupi, complètement awkward et carrément boulet. Mais il a vraiment les meilleures répliques. 
Pour Hans, j'ai pas grand chose à dire dessus. C'est un prince mais à l'opposé de ce que Disney nous sort habituelle. Il beau parleur, sans scrupules et au final, n'agit que dans son intérêt (en clair, c'est un bel enfoiré).
Pour Kristoff, c'est déjà mieux. Aucune noblesse chez lui, un peu pataud, j'oserai même dire qu'il est loin des clichés standards en matière de physique (ce qui est encore plus appréciable). Sa relation avec Sven est toute cute. Si je voulais pas déjà un dragon, je demanderais un renne pour animal de compagnie. Bien entendu, c'est un love interest. Seulement voilà, il ne prend pas toute la place dans l'histoire. Je dirai même que tout le côté romance est relégué au second plan. Parce que c'est aussi ça la force de Frozen, la véritable histoire, le pilier du film, c'est la relation entre Anna et Elsa. Anna voulant secourir Elsa, Elsa refusant de blesser sa soeur à nouveau.

Là je spoile véritablement.

Frozen étant un film Disney, forcément la résolution du film c'est un "act of true love" (je ne sais pas comment ils ont traduit ça en VF). La première réaction des personnages, c'est un baiser du véritable amour (j'avoue avoir levé les yeux aux ciel vu que je m'attendais à un truc pareil). Seulement encore une fois, Frozen casse tous les codes, puisque c'est Anna qui se sauve elle-même. Cet "act of true love" c'est son amour pour sa soeur, son sacrifice pour elle qui lui permet de les sauver toutes les deux. Et ça voyez-vous, ça n'a pas de prix.
Au final, Elsa finit elle aussi par s'accepter telle qu'elle est, ce qui résout le deuxième problème de l'histoire. Encore une fois, pas de chevalier en armure pour la sauver. D'ailleurs elle n'a même pas de love interest (ce qui est tout à fait cool puisqu'on se concentre du coup sur le fait qu'elle apprenne à embrasser qui elle est).
Un autre point qui m'a beaucoup marquée à la fin, Kristoff demande à Anna son consentement avant de l'embrasser. J'en aurais dansé de joie. On passe notre temps à voir des héroïnes se faire rouler des galoches sans qu'elles aient le temps de dire ouf (Disney ou pas Disney d'ailleurs), et là Kristoff demande clairement. Ça peut vous paraître insignifiant, mais à mes yeux, c'est vraiment un passage qui a une très grosse signification.

Bref, je pense que c'est assez clair, j'ai adoré ce film. Bien sûr Disney a encore des choses à améliorer (le même genre d'héroïnes mais si possible de couleur par exemple), mais c'est un excellent début qui, au vu de son succès, permettra de continuer dans cette lignée, et pourrait même finir par me faire apprécier les Disney de princesses.

vendredi 26 avril 2013

Potion Macabre - Cassandra O'Donnell

Chronique du troisième tome de la saga Rebecca Kean.
Mon avis sur le premier tome
Mon avis sur le deuxième tome





Parution : 21/03/2012
Genre : Fantasy, Bit-Lit
Pages : 479
Tome : 3

Synopsis :


Avoir une fille en pleine crise d’ado quand on a 27 ans, ce n’est déjà pas de la tarte, mais quand votre adorable progéniture est une jeune vampire en pleine poussée hormonale, ça devient carrément insurmontable. Comme si je n’avais pas assez à faire avec une bande de potioneuses complètement disjonctées qui sème la pagaille dans toute la région, et la nouvelle guerre qui se profile lentement mais sûrement à l’horizon…

Mon avis :


Un tome absolument parfait.Les premiers chapitres nous font entrer directement dans l'action. Rebecca, toujours Assayim est désormais secondée par Clarence, l'ancien Assayim de New-York. Et autant dire que les deux vont avoir du pain sur la planche. Ce qui s'avérait au début comme un simple cambriolage prend très rapidement des proportions démesurées après une découverte qui pourrait bien réveiller les vieux conflits, toujours présents malgré le Traité de paix. Et c'est parmi les rangs des potionneuses que Rebecca va se tourner cette fois-ci.
En effet, elle découvre tout un arsenal de potions interdites chez l'une d'entre elles. Potions dont les formules sont censées avoir disparues depuis des années. Et si les membres des autres clans l'apprennent, voilà qui pourrait mettre en péril une paix déjà bien fragile. La voilà donc obligée d'enquêter au sein de l'école de Maurane, école dans laquelle Léonora étudie depuis quelques mois.
Bien entendu, la vie de Rebecca étant ce qu'elle est, d'autres embrouilles vont venir se coller. Raphaël choisit en effet ce moment pour lui annoncer non seulement qu'il doit se rendre à New-York sur ordre du Mortefilis (le haut conseil des vampires), mais qu'en plus il la nomme chef de son clan par intérim car il est inquiet pour la sécurité de sa caste.
Elle doit également gérer Mark qui s'acharne de plus en plus à lui faire accepter cette attraction forcée par le Malaat.
Et comme si tout cela ne suffisait pas, sa fille Léonora devient une adolescente avec les problèmes qui vont avec. Rien de bien méchant, sauf quand l'ado en question est la fille d'un vampire et d'une sorcière de guerre.

On a donc une histoire assez riche au niveau de l'intrigue, qui comporte néanmoins son lot de révélations. Ainsi, en plus d'avoir un tome centré sur les potionneuses, nous avons également droit à un petit aperçu sur le monde des démons ainsi que quelques révélations sur Rebecca qui au final, ne font que répondre à des questions pour mieux en soulever de nouvelles. Petite interrogation également au sujet de la véritable nature de Raphaël qui ne trouvera malheureusement pas de réponse dans ce tome.

Un seul point noir à mes yeux, l'absence de Bruce. En effet celui-ci n'est présent que sur quelques pages et, même si je comprends pourquoi, je suis vraiment attachée au loup des steppes (d'où ma frustration à chaque scène Rebecca/Raphaël puisque je préfère de loin Bruce à ce dernier).On voit également très peu William, mais j'ai beaucoup apprécié sa scène donc ça compense.

L'auteure nous livre donc un tome riche en rebondissements. Les intrigues sont comme d'habitude bien ficelées, le rythme est toujours aussi soutenu. Et la fin ne donne qu'une envie, se jeter sur le quatrième tome (ce que je vais m'empresser de faire sitôt cette chronique publiée).

Quelques extraits :


"- Beth ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
- Je viens de buter un type dans ton bureau.
Je ne savais pas ce que j'avais causé comme malheurs dans mes vies précédentes ni pourquoi le destin s'acharnait comme ça à me mettre continuellement des bâtons dans les roues, mais je n'aurais rien eu contre une petite pause, juste comme ça, pour voir...
- Pourquoi dans "mon" bureau ? Le tien ne te paraissait pas assez spacieux ?"

"- Dans ce cas, il n'y a sans doute pas de quoi s'affoler. Après tout, la prof vit peut-être chez son mec ou alors elle a une vie sexuelle trépidante et...
Je lui tendis une photo dont la vitre avait été brisée et qui représentait une femme d'une soixantaine d'années, au visage ridé et à la mine rébarbative.
- Ok pas de vie sexuelle trépidante..."

"- Le moyen le plus efficace de défendre une opinion est de tuer ceux qui ne la partagent pas.
- C'est quoi ça ? Un extrait du guide du parfait dictateur ?

- Non, un vieil adage familial, fis-je en lui tendant la main pour l'aider à se relever.
- Eh ben, désolé de te dire ça , mais ta famille craint !"


Pacte de sang - Cassandra O'Donnell

Chronique du deuxième tome de la saga Rebecca Kean.
Mon avis sur le premier tome.





Parution : 15/06/2011
Genre : Fantasy, Bit-Lit
Pages : 574
Tome : 2




Synopsis :


Depuis que je s
uis devenue la tueuse attitrée de la communauté surnaturelle du Vermont, je n'ai plus une minute à moi, course-poursuite, exécutions, meurtres en série... bref je n'ai ni le temps, ni l'envie de m'occuper de ma vie privée. Alors quand mon ex, Michael, un vampire aussi sexy que redoutable a débarqué en ville, ça m'a un peu contrarié. Il faut dire que quand on se retrouve enceinte à 16 ans et qu'on plaque son amant, on n'est généralement pas très pressée de le revoir dix ans plus tard et de lui annoncer qu'il est papa. Du moins, pas avant d' être passée d'abord faire le plein chez Joe, le marchand d'armes du coin.




Mon avis :


Une suite à la hauteur du premier tome.
Rebecca est maintenant devenue Assayim de l'Etat du Vermont, c'est à dire qu'elle endosse en gros les rôles d'enquêtrice, de juge, et de tueuse attitrée. Et elle a fort à faire puisqu'un tueur en série sévit, s'en prenant de façon particulièrement atroce aux femmes loups-garous. La meute est d'ailleurs mise en avant dans ce tome puisque l'on assiste également à une lutte de pouvoir au sein du clan entre Dante et William (le petit fils de Gordon, l'actuel Alpha).

Un tome qui réjouira également les fans de la communauté vampires, avec l'arrivée de Michael, Consiliere venu tout droit d'Europe et accessoirement son ex qui, en plus de vouloir récupérer Rebecca à tout prix, ignore encore qu'il est papa d'une charmante jeune fille de 10 ans, petit détail que Rebecca a bien l'intention de lui dissimuler le plus longtemps possible.
Bien évidemment, Raphaël n'est pas non plus ravi de voir l'ex débarquer sur son territoire, d'autant plus que Rebecca est toujours décidée à lui résister.
Comme si les deux vampires ne suffisaient pas, il faut aussi rajouter Bruce, le loup avec qui elle partage une étrange connexion, et Mark, le semi-démon avec lequel elle est liée (bien contre son gré). Même si ce dernier n'apparaît pas vraiment dans ce tome, à mon grand soulagement.

Ajoutez à tout cela une ou deux tentatives de meurtres sur sa personne saupoudrées d'intrigues politiques ainsi que l'intervention d'un autre Assayim et vous obtenez le programme plutôt chargé de Rebecca.

Encore une fois, l'auteure s'en sort à merveille. Le style est toujours fluide. Les intrigues sont menées d'une main de maître et au final se retrouvent toujours liées les unes aux autres, sans que cela ne parte dans tous les sens (même si ça peut donner cette impression à première vue).Les personnages sont également fidèles à eux-mêmes tout en évoluant de façon naturelle. C'est particulièrement le cas pour Rebecca, plus sarcastique que jamais, dont les émotions prennent de plus en plus de place (même si elle est toujours capable de coller deux balles dans le tête d'un empêcheur de tourner en rond sans sourciller). On aura d'ailleurs l'occasion d'en apprendre encore un peu plus sur elle, ce qui est toujours appréciable. Raphaël évolue également de façon assez marquante, même si j'avoue que cela me touche moins puisque je ne l'apprécie pas plus que ça.
L'humour est toujours omniprésent. Et encore une fois, aucun temps mort à déplorer.

Bref, une suite à lire impérativement pour ceux ayant apprécié le tome précédent. Les autres, courrez vous procurer le premier volume.


Quelques extraits :


"Je ne savais pas pourquoi, mais voir un type se faire déchiqueter au petit matin avant mon premier café ne m'emballait pas plus que ça."

"Je me tournais ensuite vers les deux cadavres. L'aube se levait et le risque de croiser des randonneurs augmentait chaque minute.
- Tu viens m'aider à les transporter dans le coffre ?
- On ne pourrait pas avoir un rendez-vous banal, pour une fois ? Tu sais, se voir au resto, se faire un ciné, tous ces trucs que font habituellement les gens normaux? râla-t-il."

"- Et Dante ?
- Quoi Dante ?
Je lui jetai un regard appuyé.
- Ne t'en fais pas. Dante ne me touchera pas.

- Pourquoi ? Tu as un mot du docteur disant que tu ne supportes pas la mort ?"

lundi 22 avril 2013

Traquée - Cassandra O'Donnell

Chronique du premier tome de la saga Rebecca Kean.




Parution : 16/03/2011
Genre : Fantasy, Bit-Lit
Pages : 474
Tome : 1

Synopsis :


Burlington...Nouvelle-Angleterre. Pas de délinquance, élue la ville la plus paisible des États unis, bref un petit havre de paix pour une sorcière condamnée à mort et bien décidée à vivre discrètement et clandestinement, parmi les humains. Malheureusement, en arrivant ici, je me suis vite aperçue que la réalité était tout autre et qu'il y avait plus de démons, de vampires, de loups garous et autres prédateurs ici que partout ailleurs dans ce foutu pays. Mais ça, évidemment, ce n'est pas le genre de renseignements fournis par l'office de tourisme. Maudit soit-il...

Mon avis :


Etant assez fan de bit-lit en général, on m'a fortement recommandé la saga Rebecca Kean. Première particularité, l'auteure est française et le personnage principal aussi. Ce n'est qu'un détail, mais ça change de l'habituelle héroïne américaine et ça c'est plutôt cool.

Au niveau de l'histoire, c'est du bon. Rebecca n'est pas qu'une "simple" chasseuse de vampires. C'est également une puissante sorcière en fuite après avoir été condamnée à mort. Et elle a une fille. Oui oui, rien que ça. Donc déjà, le changement de contexte est appréciable. Sinon l'histoire en elle-même reste de la bit-lit. Rebecca cherche à vivre une vie tranquille, forcément rien ne se passe comme prévu puisqu'elle est très vite repérée par un puissant vampire qui va rapidement se rendre compte de la vraie nature de notre sorcière. Et comme si ça ne suffisait pas, une intrigue meurtrière et sanglante touche toute la communauté surnaturelle, Rebecca se voit obliger d'enquêter (tout en dissimulant sa réelle identité auprès des hautes instances surnaturelles). Bien entendu, elle aura quelques membres de la communauté pour lui prêter main forte, bref ça reste tout de même le schéma classique du genre. Malgré ça, difficile de reposer le livre en cours de route. L'histoire ne souffre d'aucun temps mort, et on arrive à la fin sans vraiment comprendre comment tout à pu s'enchaîner aussi rapidement. Ce n'est pas une critique, l'auteure maîtrise parfaitement son scénario et la lecture est fluide. Mais soyons honnêtes, la bit-lit, c'est surtout le charisme des personnage qui fait que l'on accroche ou non.
Et de ce côté-là j'ai totalement adhéré.

Ils ont tous leurs défauts et leurs qualités, et leurs interactions sont toujours intéressantes. Bon il faut dire aussi que, dès qu'il s'agit de Rebecca, ce sera forcément intéressant. C'est une grosse tête brûlée maniant le sarcasme aussi bien qu'elle maîtrise la magie. Ce que j'ai aimé, c'est son côté parfois déshumanisé (s'expliquant par son enfance) et le fait que, même si elle évolue petit à petit au contact de divers personnages, son côté froid et distant ne disparaît pas pour autant. Elle fait même preuve de cruauté quand c'est nécessaire (j'ai un faible pour ce genre de personnages).
Les autres personnages ne sont pas en reste. La meute de loups-garous est très présente (j'apprécie beaucoup Gordon et Bruce est absolument génial), les vampires également (Raphaël est à la fois génial et énervant et Hector est l'un des meilleurs majordomes au monde). Et, petit détail qui a son importance, on a également droit à tout un panel de créatures comme les démons, les muteurs, les potionneuses et les chaman qui ne sont pas forcément relégués au second plan puisque chaque clan à un membre qui siège au Directuum (le "grand conseil" qui régit un peu la vie de la communauté surnaturelle de la région).
Le seul petit bémol, c'est la fille de Rebecca, Léonora qui, au final, n'est pas vraiment présente. Et je troue ça vraiment dommage.

Bien entendu, qui dit bit-lit dit forcément romance, mais j'ai trouvé celle-ci assez bien géré puisque ce n'est pas elle qui rythme le livre. De plus, Rebecca a une façon assez intéressante de gérer sa vie privée (quand elle en a le temps).

En bref, de la bit-lit classique avec pourtant suffisamment de détails pour qu'elle se démarque, et qui sont une raison suffisante pour ne pas passer à côté de cette saga.

dimanche 21 avril 2013

Rébellion - Lia Habel

Cet article sera consacré au tome 2 de la saga New Victoria. Si vous n'avez pas lu le je ne garantis pas l'absence de spoiler. (Et sinon vous pouvez toujours lire mon avis sur le premier tome ici ).




Parution : 12/04/2013
Genre : Fantasy, Dystopie
Pages : 570
Tome : 2


Synopsis : 


Paranoïa et préjugés ! 

Bram Griswold, zombie de son état, n’a rien d’un monstre, contrairement à ce que certains Néo-Victoriens voudraient faire croire à propos des morts-vivants. Il l’a prouvé à plusieurs reprises, notamment en sauvant la jeune et charmante Nora des griffes de redoutables terroristes… et il filerait avec elle le parfait amour si seulement les règles de savoir-vivre étaient un peu moins strictes ! Mais, alors que les tensions entre vivants et zombies semblaient enfin s’apaiser, Bram s’aperçoit que le virus du Lazare a muté et que des zombies incontrôlables et sanguinaires arpentent les rues, provoquant des vagues de panique. Hasard ou complot ? Et si l’Apocalypse ne faisait que commencer ?

Mon avis :


Après avoir lu le 1, je trépignais d'impatience en attendant la sortie de ce T2 (dont j'ai du retarder l'achat d'une semaine à cause de mes maudits partiels). Bref, c'est donc avec un empressement non dissimulé que je me suis plongée dans la lecture de ce nouveau tome. Ma première impression (je viens juste de le finir), c'est qu'il est différent du premier. Il n'est clairement pas meilleur, mais il est n'est pas forcément moins bon même si quelques petites choses m'ont un peu dérangées.

Là où il y a un véritable changement avec le tome 1, c'est dans le fil rouge. Si l'opus précédent ne se démarquait pas par son intrigue complexe, là c'est assez entremêlé. Je reconnais avoir été un peu perdue à certains moments avec le nombre de personnages (mais c'est un problème récurrent chez moi qui se pose avec bon nombre de livres). Le fait d'avoir plusieurs points de vue permet de se faire une idée de générale des intrigues, tout en se demandant si et jusqu'où elles sont liées.
J'ai tout de même eu la sensation que certaines intrigues n'ont pas été poussées au maximum et résolues de façon un peu trop faciles.

Au niveau des personnages, j'ai apprécié le fait que l'on ne se concentre plus sur Nora, Bram, Pam et Victor. Au contraire, on a le droit à de nouveaux points de vue (tout en conservant ceux des 3 premiers cités plus haut). J'ai beaucoup aimé en apprendre davantage sur Samedi et le docteur Chase. Même si, du coup, j'ai trouvé leur relation un peu sous exploitée.
J'ai quelques réserves sur l'utilisation de Coalhouse (qui prend désormais un rôle important) du fait que cela sorte un peu de nulle part, même si en même temps l'explication est assez logique. De même que l'absence d'exploitation de Victor qui m'est apparu comme relativement désagréable dans ce tome.
Quant à Pamela que dire... j'avais déjà eu du mal avec son comportement au début du tome 1, et je commençais tout juste à l'apprécier à la fin. Du coup là elle retombe complètement dans mon estime et je me suis surprise à espérer plusieurs fois qu'on l'envoie à l'autre bout du pays pour qu'elle nous fiche la paix.

La relation Nora/Bram est reléguée au second plan avec juste quelques petits passages parfois sympathiques, parfois un peu redondants. Sauf un qui m'a absolument ravie (et je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler). Mais ce n'est pas plus mal puisque ça permet de développer autre chose que le côté romance.
Quant au personnage "déclencheur" de toute cette histoire, je suis assez déçue dans la mesure où j'espérais que son intrigue apporte son lot de réponses sur le Lazare, surtout vu la fin du tome 1. Mais au final, à part quelques petites allusions et une révélation à la fin, il n'y a rien de bien concret. Et c'est sûrement ma plus grosse déception.

L'humour est également moins présent à mon grand regret, mais les quelques piques sont toujours aussi efficaces.

Je me rends compte que mon avis est assez négatif alors qu'en fait j'ai dévoré le livre assez rapidement. Il faut dire qu'il m'est plus facile de parler des touches négatives sans spoiler. Et je crois que depuis le T1 que j'ai lu et relu en attendant la sortie de cet opus, j'ai développé une forte affection pour cette saga.
J'attends avec impatience que d'autres personnes le lisent histoire d'avoir des avis différents (ou non) sur ce deuxième tome.


Petite information à confirmer, j'ai cru comprendre que Bragelonne ne sortirait pas le T2 avec une couverture steampunk, il faudra donc se contenter de l'édition Castelmore. Mais encore une fois, je n'en suis pas tout à faire sûre.

Quelques extraits :


"Tu as su avoir Samedi. Alors à mon tour de convaincre mon vieux.
- Vous embrassez notre jeune et innocent M. Griswold avec cette bouche irrespectueuse ?"

"Je n'avais jamais vu se vérifier la locution in vino veritas. Avec les garçons c'était plutôt in vino cretinas"

"Il est comme ça parfois. Dieu seul sait ce qui lui prend. Peut-être cherche-t-il un remède au cancer de l'oeil ? Ou la clé qui permettrait enfin de voir à travers les murs et ainsi d'épier les dames à divers stades de nudité... Le rêve de toute une vie qui se réalise ?"

vendredi 19 avril 2013

Challenge Lecture 2013

Le challenge lecture 2013, c'est l'idée de ce blog et qui consiste à se faire un liste de bouquins (ici c'est 24 mais vous pouvez en choisir autant que vous le souhaitez) et de les avoir tous lus d'ici le 31 décembre 2013.
C'est un simple challenge personnel. Personnellement c'était pour m'obliger à lire plus, après avoir remarqué que je n'avais pas lu grand chose à cause de la fac au premier semestre.


Ma liste de bouquins : 


Leviathan – Scott Westerfield 

Abraham Lincoln chasseur de vampires – Seth Grahame-Smith 

Le Guide du voyageur galactique T1 - Douglas Adams 

Vampire city T4 - Rachel Caine 

Le livre des étoiles T1 - Erik L'Homme 

Bobby Pendragon T1 - D. J. MacHale 

Rebecca kean 1 – Cassandra O’Donnell 

Sans Forme - Gail Carriger 

Kane Chronicles T1 - Rick Riordan 

The Mortal Instruments T2 - Cassandra Clare 

Artemis Fowl T1 - Eoin Colfer 

Northanger Abbey - Jane Austen 

Midnighters T2 - Scott Westerfeld 

La domination masculine - Pierre Bourdieu 

Le deuxième sexe - Simone De Beauvoir 

Les Dieux voyagent toujours incognito - Laurent Gounelle 

Tara Duncan T7 - Sophie Audouin-Mamikonian 

La Saga des Wildenstern T1 - Oisin McGann 

Eat, Pray, Love - Elizabeth Gilbert 

Anita Blake T6 - Laurell K. Hamilton 

Les écriveurs - Frédéric Mars 

Mme Ramotswe détective - Alexander McCall Smith 

Neverwhere - Neil Gaiman 

A comme Association T1 - Erik L'Homme


Sachant que beaucoup ont une suite, je vais donc en lire un peu plus que 24 (ce qui n'est pas un mal puisqu'on ne lit jamais trop). Je lirais sûrement d'autres livres en fonction de mes découvertes.

jeudi 18 avril 2013

New Victoria - Lia Habel

Pour commencer ce blog, une chronique d'un de mes coups de coeur littéraire de ce début d'année 2013 : New Victoria de Lia Habel.




Parution : 17/08/2012
Genre : Fantasy, Dystopie
Pages : 576
Tome : 1


Synopsis :


L’amour est immortel. 

L’amour ignore les frontières, dit-on. Et celle entre la vie et la mort? Bienvenue à New Victoria, le dernier refuge d’une humanité éreintée par les guerres. Les jeunes filles de bonne famille y ont un destin tout tracé: épouser un membre de la haut société et collectionner les robes de bal. Nora n’a jamais aimé se plier aux règles, surtout depuis la mort de son père, l’éminent docteur Dearly. Mais rien, dans sa délicate éducation victorienne, ne l’a préparée à un violent kidnapping, ni à survivre dans le camp d’une faction rebelle. Avec l’aide d’un séduisant soldat, elle devra pourtant surmonter ses craintes et ses préjugés pour comprendre la nature du véritable danger qui menace les vivants… comme les morts !


Mon avis :


Un véritable coup de coeur. Si c'est avant tout la couverture (qui me semble bien fade après avoir vu celle de Bragelonne) qui a attiré mon oeil alors que je déambulais au hasard dans les rayons de Cultura, le contenu du livre ne m'a absolument pas déçue. 

L'histoire se passe en Amérique (pour situer avec notre géographie actuelle) dans un contexte post-apocalyptique puisque que l'hémisphère nord a totalement disparu sous la glace. Les hommes, contraints de fuir vers le Sud, sont divisés en deux société. La première est un mélange d'innovations technologiques tout en adoptant un mode de vie tout droit sorti de l'époque victorienne (surprise n'est-ce pas ?), tandis que la deuxième, les Punks, refuse toute technologie ainsi que l'aristocratie générée par le modèle néo-victorien. Malgré des territoires séparés, les conflits n'en sont pas moins présents.
Le contexte a donc déjà tout pour me plaire avec ce mélange néo-victorien/technologie de pointe.

Quant à l'histoire en elle-même, elle est à la hauteur de mes espérances. Elle ne ressemble en rien à ce que j'ai lu jusqu'à présent (ou alors je suis passée à côté de bouquins formidables). Je me suis emballée dès les premiers chapitres. Le fil rouge, si tant est qu'il y en ait un, n'apporte pas frissons et suspens dans le sens où l'on devine aisément qui sont les "méchants" de l'histoire, mais personnellement cela ne m'a pas du tout dérangée. Je me suis vraiment laissée porter par le récit. De plus, le style de l'auteure est fluide et agréable, et la narration représente l'un des attraits majeurs du livre puisque l'on a le droit à différents points de vue. L'action est présente sans pour autant se faire au détriment de la psychologie des personnages.

Et justement, parlons de ces personnages. Ils sont tous absolument géniaux. Gros coup de coeur quand même pour les résidents de la base Z : Bram, Tom, Chas, Coalhouse, Ren et surtout Samedi qui est probablement l'un de mes personnages favori. L'humour et le sarcasme sont très présents et font mouche à chaque fois. Et l'un des aspects que j'ai vraiment apprécié, c'est que personne n'est ni tout blanc, ni tout noir (sauf peut-être Wolfe qui, soyons honnêtes, est quand même une belle ordure).

On arrive à la fin du récit avec tout de même plusieurs questions telles que l'origine du Lazare, le premier porteur, la possibilité d'un vaccin et surtout, l'avenir des personnes déjà contaminées.

Il m'est difficile d'en parler plus sans spoiler. C'est vraiment une lecture que je recommande à n'importe qui un tant soi peu attiré-e par le genre. Vous ne regretterez pas votre investissement.


Quelques extraits :


"Eh ! Elle est sexy à mort. Sans mauvais jeu de mots. Et la circulation sanguine, personnellement, je trouve ça hyper attirant chez une femme."

"Vous ne pouvez pas être enrôlée dans la compagnie Z.
- Pourquoi ? Parce que je suis une fille ?
- Pas du tout ! Les ovaires sont les bienvenus ici, du moment qu'il ne sont plus d'aucune utilité"

(Et en bonus la magnifique couverture steampunk de Bragelonne)